Zamal au volant: la préfecture communique et les contrôles seront renforcés

Zamal au volant : les peines encourues

La prise de stupéfiants est illégale, au volant elle peut être fatale. Afin de sensibiliser la population réunionnaise aux dangers de la consommation de stupéfiants (et surtout de zamal pour La Réunion) au volant, l’État lance une campagne de communication d'affichage 4X3 sur toute l'île du 12 au 18 octobre 2021.

La préfecture de La Réunion vient d'annoncer une campagne de sensibilisation afin de sensibiliser la population aux dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Elle annonce également des contrôles renforcés et inoppinés sur toute l'île et rappelle les sanctions encourues. Voici le communiqué de la préfecture du 7 octobre 2021 : 

Sécurité routière : La prise de stupéfiants est illégale, au volant elle peut être fatale.

Afin de sensibiliser la population réunionnaise aux dangers de la consommation de stupéfiants au volant, l’État lance une campagne de communication d’affichage 4X2 sur toute l’île du 12 au 18 octobre 2021.

Cette campagne a pour but de rappeler aux conducteurs de voiture et de deux-roues les conséquences de la consommation du cannabis, combinée ou non avec l’alcool.

La consommation de stupéfiants au volant a de multiples conséquences sur la conduite et la sécurité des automobilistes.

Sous l’emprise du zamal, le conducteur n’a pas conscience de la diminution de ses capacités au volant : mauvaise évaluation des distances de sécurité, perte de vigilance et de contrôle, diminution de la concentration.

La conduite devient alors plus dangereuse et peut amener le conducteur à commettre des infractions (excès de vitesse, stop ou feu rouge grillé, défaut de ceinture…) et même causer un accident grave.

En chiffres clés :

  • Conduire sous l’emprise du zamal multiplie le risque d’un accident mortel par 2,
  • La combinaison zamal et alcool multiplie le risque d’un accident mortel par 15,
  • Sur 3530 dépistages de stupéfiants, 982 infractions ont été constatées et 623 permis suspendus en 2020.

La réglementation en vigueur

Le fait de conduire ou accompagner un élève conducteur après avoir fait usage de stupéfiants est très lourdement sanctionné par le code de la route.

Toute sanction pénale pour ce délit entraîne par ailleurs une perte automatique de 6 points du permis de conduire (ce qui signifie une invalidation administrative et la perte du droit de conduire pour les détenteurs d’un permis probatoire depuis moins d’un an).

Les peines encourues sont les suivantes :

  • jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende si le conducteur est sous l’emprise du zamal
  • jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende si le conducteur a également consommé de l’alcool
  • jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende en cas d’accident corporel
  • jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende en cas de deuxième circonstance aggravante (stupéfiant et alcool ou délit de fuite)
  • jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende en cas d’accident mortel
  • jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende en cas d’accident mortel quand le conducteur commet une circonstance aggravante supplémentaire (stupéfiants et alcool ou conduite sans permis)

À l’issue de cette campagne, des contrôles routiers renforcés et inopinés sur le dépistage d’une conduite avec stupéfiants seront réalisés par les forces de l’ordre.

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