Vendredi 25 octobre 2013, à partir de 19h, à la Fabrik (centre culturel situé au coeur du Butor à Saint-Denis), la mémoire était à l'honneur. L'historien Loran hoarau a exposé son travail devant plus de 120 personnes.
En étudiant la généalogie de plusieurs familles issues du quartier Patates à Durand (Saint-Denis), et en récoltant des récits de vies, il est parvenu à reconstituer le parcours et l’inscription de ces familles dans l’histoire de ce quartier.
7 familles principales étaient au programme : Mérencienne (nom d'une rue du quartier Patates à Durand), Kichenin, Olot, Cavillot, Armand, Bidois, Louise. Chacune de ces familles a une histoire exceptionnelle (certains sont arrivés pendant la période esclavagiste, d'autres pendant la période d'engagisme). Leur point commun ? c'est la pêche et leur passage au quartier Patates à Durand.
L'étude de ces 7 familles ne pouvait se faire sans rappeler le contexte. Ainsi, ont été abordés des thèmes très différents :
- le quartier à cette époque, sans route, isolé entre 2 ravines,
- la Réunion sans port (maritime),
- la situation sociale des habitants
- l'esclavagisme
- l'engagisme, les bateaux venant d'inde, de Madagascar, de l'Afrique, etc déposant les futurs engagés au Lazaret, ...
- la pêche de la morue à Saint-Paul et Amsterdam
- ...
C'est de manière expérimentale que Loran Hoarau et autres acteurs du projet (dont le public !) ont conté l'histoire du Quartier Patates à Durand, de Saint-Denis, et plus généralement de la Réunion, ... bref, notre histoire !
Pour que la mémoire soit accessible à tous, un site internet (<link http: www.ruemerencienne.re _blank external-link-new-window>www.ruemerencienne.re) expose le travail de Loran. Vous y découvrirez du texte mais aussi de nombreuses illustrations (cartes, lithographies, photos, actes d'état civil, des extraits de listes d'engagés, ...)
Et pour que cette mémoire soit plus riche encore, l'historien a incité les familles du quartier (ou d'ailleurs) à poursuivre ce travail avec lui. La sollicitation a bien été entendue ; les échanges avec le public ne laissent pas la place au doute. L'expérience ne fait que commencer....