Le galabert, connu sous le nom de lantanier (scientifiquement Lantana camara), est un petit arbuste bien présent à La Réunion. Originaire d’Amérique tropicale et introduit au XIXe siècle, il s’est parfaitement acclimaté à l’île. Ses fleurs colorées, allant du jaune à l’orange ou au rose, et ses feuilles rugueuses et odorantes en font une plante facilement reconnaissable.

Présentation et habitat du lantana à La Réunion
Le galabert est un petit arbuste épineux pouvant atteindre 2 mètres de haut. Les fleurs sont groupées en petites boules compactes aux couleurs variées : jaune, rose, orange, ... Les fruits sont des baies sphériques de 7 à 8 mm de diamètre, noir violet foncé quand ils mûrissent.
Le lantanier a été introduit à La Réunion par l’abbé Galabert - d'où son nom à La Réunion - comme plante ornementale.
Le galabert pousse un peu partout : en bord de route, sur les sentiers, dans les jardins créoles, dans les terrains vagues, les zones ensoleillées ou les pentes de basse et moyenne altitude.
Sa capacité d’adaptation en fait une plante très répandue dans le paysage réunionnais, au point qu’on la considère comme une peste végétale envahissante. Le galabert constitue aujourd'hui une menace pour la végétation indigène sur l'île et dans les Mascareignes.
Usages traditionnels à La Réunion
Dans la médecine traditionnelle réunionnaise, les feuilles de galabert étaient utilisées en tisanes ou en cataplasmes pour soulager la fièvre, les plaies ou certaines douleurs. Ses racines sont réputées pour soigner la grippe, les coliques, les difficultés respiratoires ou encore les maux d'estomac.
Ce savoir-faire créole se transmet encore, même si ces pratiques ne remplacent pas un suivi médical moderne. Le galabert est donc à la fois une plante médicinale de La Réunion et un symbole de la culture locale.
Une plante entre atout et nuisance
Apprécié pour ses couleurs vives et ses usages traditionnels, le galabert est aussi redouté pour son côté envahissant. Classé parmi les espèces exotiques invasives, il peut rapidement coloniser un terrain et concurrencer la flore endémique de l’île.
À la fois belle, utile et contraignante, le galabert illustre bien la relation des réunionnais avec leur environnement et les contradictions auxquels ils sont confrontés : entre traditions, nature et biodiversité. Le galabert reste ainsi une plante emblématique de La Réunion, familière à tous et indissociable du décor créole.